juillet 16, 2025
Près de quinze ans après l’adoption des Directives volontaires sur la gouvernance foncière (VGGT) et presque vingt ans après la première Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural (ICARRD), les inégalités foncières demeurent un problème majeur et urgent. Partout dans le monde, les agriculteurs et les communautés qui assurent la sécurité alimentaire et protègent les écosystèmes sont expulsés de leurs terres – ce qui détruit leurs moyens de subsistance et aggrave la pauvreté et la faim. En plus des accaparements de terres traditionnels, d’immenses surfaces de terres agricoles, de forêts, de zones côtières et de territoires des peuples autochtones sont aujourd’hui accaparées au nom des compensations carbone et d’autres formes de « green grabbing » – dans le cadre d’une pression foncière mondiale sans précédent. L’expansion de l’agriculture industrielle accentue également les pressions sur les petits producteurs et autres usagers de la terre.
Ces enjeux gagnent aujourd’hui en visibilité, et l’année à venir offre des opportunités majeures pour remettre la question foncière au cœur de l’agenda politique. En février 2026, le gouvernement colombien accueillera la Deuxième Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural (ICARRD+20), avec la participation de représentants de plus de 100 pays.
Le webinaire récent, « La réforme agraire à la croisée des chemins », co-organisé par IPES-Food et le Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire (CIP), a rassemblé la communauté élargie travaillant sur les inégalités foncières et les systèmes alimentaires, afin de discuter des perspectives et des opportunités liées à la conférence ICARRD+20.
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