Terres, forêts, eau et territoires
L’histoire de l’humanité est la lutte et la défense de la Terre Mère. Aujourd’hui, nous sommes confronté.e.s au non-respect et à la violation des Droits humains, tant collectifs que territoriaux.
La construction des démocraties s’efface au profit d’États totalitaires et répressifs, tandis que les entreprises fusionnent pour créer des mégafusions et contrôler l’ensemble de la chaîne alimentaire et sa production.

À propos du Groupe de travail
Qu’est-ce que le Groupe de travail du CIP+ sur les Terres, les forêts, l’eau et le territoire ?
Le Groupe de travail (GT) est un espace de lutte, d’articulation et de convergence des mouvements sociaux et des organisations de peuples autochtones, pour défendre nos territoires et promouvoir nos droits à la terre et au territoire. Les membres sont les organisations membres du CIP, mais les organisations de soutien y participent également.
Le GT dispose d’une équipe de coordination, composée de coordinateurs.trices politiques (mouvements sociaux et peuples autochtones) et de facilitateurs.trices techniques (organisations de soutien). Actuellement, La Via Campesina et le Conseil international des traités indiens (CITI) agissent en tant que coordinateurs politiques, tandis que FIAN International assure la facilitation du groupe.
Le GT organise des réunions internationales et régionales en fonction de ses besoins et participe aux assemblées du CIP.
Le GT s’articule également avec les structures régionales du CIP.
Quelles perspectives s’offrent à nous? Les Directives sur le foncier, Crédits: CIP/FIAN International
Coordination du GT
Nury Martínez – La Vía Campesina (FENSUAGRO, Colombie)
Saúl Vicente Vázquez – Conseil international des traités indiens (Unidad de la Fuerza Indígena, Mexique)
Facilitation du GT
Philip Seufert – FIAN International
Histoire du Groupe
L’histoire de l’humanité est la lutte et la défense de la Terre Mère. Aujourd’hui, nous sommes confronté.e.s au non-respect et à la violation des droits humains, collectifs et territoriaux. La construction des démocraties s’estompe pour faire place à des États totalitaires et répressifs, les entreprises fusionnent pour créer des méga-fusions et contrôler l’ensemble de la chaîne alimentaire et sa production.
Les guerres ont toujours existé, mais aujourd’hui elles sont menées pour obtenir des ressources naturelles, pour privatiser l’eau, les côtes, les rivières, les mers, les forêts et, au sein des forêts, la diversité culturelle et biologique et des communautés entières. Les guerres ont causé des millions de morts, mais aussi des millions d’esclaves, des millions de personnes déplacées de leurs territoires, des centaines de milliers d’immigrant.e.s quittant le Moyen-Orient et l’Afrique pour l’Europe, des milliers d’autres se dirigeant vers la frontière entre le Mexique et les États-Unis, vivant dans l’indifférence, le racisme, la marginalisation et l’exclusion.
La génération suivante ne rencontrera peut-être jamais de paysan.e.s ou de semences autochtones et vivra déplacée de ses terres ou de ses territoires ancestraux. Il existe des dynamiques interdépendantes, la dématérialisation, la numérisation et le capitalisme clandestin qui modifient la nature des échanges et des marchés. Le numérique nous enveloppe de mondes fascinants et de mirages, et comme un grand paradoxe et une contradiction historique, il donne du pouvoir au féminisme, aux classes ouvrières et aux immigré.e.s.
Mais dans cette lutte pour la vie, l’eau et le territoire, les communautés, les mythes, la spiritualité, le chant aux graines, l’étreinte d’un arbre, les arbres et la demande de permission aux plantes médicinales pour soigner les maux, l’écoute du silence des rochers ou du flux de l’eau étaient toujours présents. Le territoire est un espace de vie, un espace pour les générations futures. C’est un territoire vital de communication de tout l’écosystème, spirituel et terrestre, c’est là que nous aimons, dansons, écoutons les voix anciennes de nos ancêtres et semons nos proches.
Le Groupe de travail peut être considéré comme un lieu sacré où se rencontrent les visions des cultures, les visions du monde des peuples et des mouvements sociaux, l’échange d’informations, la planification du travail, les campagnes mondiales et régionales, la défense politique au sein de nos gouvernements et institutions dans le but de faire respecter les droits de la Terre mère, les droits territoriaux, la vie. Sur le territoire, nous définissons nos structures politiques, notre vie, nos rêves et notre résistance. Suivi des processus d’accaparement de terres, mais aussi défense et échange d’expériences, sur la base des instruments des droits humains et du droit à l’alimentation et à la dignité des personnes.
Le Groupe de travail sur la terre a été officiellement créé à la suite du Sommet mondial de l’alimentation qui s’est tenu à Rome en 1996, où le Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire a été formé et où, parmi ses principes et axes de travail, figuraient l’accès à la terre, aux ressources, la construction d’alliances, de nouvelles visions, la redéfinition de concepts allant de la lutte pour la souveraineté alimentaire, la réforme agraire populaire et intégrale, au féminisme paysan et populaire pour réaffirmer les cosmovisions des peuples autochtones, des paysan.ne.s, des pasteurs et des pêcheurs artisanaux.
Le Groupe de travail a contribué à l’élaboration d’un nouvel instrument international, les Directives sur le foncier, approuvées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale des Nations Unies (CSA). Il planifie la mise en œuvre des directives foncières aux niveaux mondial, régional, national et local. Lors de la dernière Assemblée générale du CIP en Afrique du Sud en 2018, le Groupe de travail sur la terre a changé de nom pour devenir le Groupe de travail sur la terre, les forêts, l’eau et le territoire.
Genèse de l’adoption: les OSC dans le processus d’élaboration des Directives sur le foncier, Crédits: CIP/FIAN International
Thématiques principales
Le travail du GT est basé sur notre compréhension de la souveraineté populaire telle qu’elle est reflétée dans les principes de base du CIP :
> L’autonomie et l’auto-organisation des mouvements sociaux et des organisations de peuples autochtones en tant qu’organisations représentant les détenteurs.trices de droits ;
> La formulation et l’articulation de nos positions politiques avec notre propre voix, et sans intermédiaire ;
> La représentation des différents secteurs des producteurs.trices de denrées alimentaires ;
> Le respect et la promotion des droits des femmes ;
> La représentation des différentes régions du monde ;
> La représentation des jeunes.
Campagnes
Déclaration pour les 10 ans des Directives sur la gouvernance foncière
À l’occasion du 10e anniversaire des Directives sur la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (Directives sur la gouvernance foncière), nous, organisations de productrices et producteurs alimentaires à petite échelle, de peuples autochtones, de travailleuses et travailleurs, de communautés urbaines et de la société civile, soulignons l’importance cruciale des terres, des pêches et des forêts pour la réalisation de la justice sociale, environnementale, de genre et intergénérationnelle, et demandons aux États, à la FAO et à l’ensemble du système des Nations Unies de respecter leurs obligations pour réaliser le droit à la terre.
Denières nouvelles
Événements et activités
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