Pour les raisons susmentionnées, le CIP a commencé à se réorganiser au niveau régional, en établissant une distinction claire entre les rôles et les responsabilités des organisations de petits producteurs alimentaires (qui prennent des décisions concernant les initiatives et les positions) et des ONG de soutien (qui jouent un rôle d’appui). Cela permet aux mouvements d’organiser le CIP comme un espace commun et de maintenir leur programme au centre des initiatives du CIP.
Assemblée générale
L’Assemblée générale est l’espace bisannuel où les organisations internationales et régionales et les représentants des processus régionaux mettent à jour le plan de travail et s’accordent sur les lignes politiques développées autour de la Souveraineté alimentaire.
Au cours de la réunion, les activités et les résultats du comité de facilitation, du secrétariat et des groupes de travail sont évalués.
Toutes les organisations internationales et régionales et les représentants de tous les processus régionaux participent à l’Assemblée générale ; les ONG invitées ne participent qu’en tant qu’observateurs.
Processus régionaux
Le CIP a mis en place des Processus régionaux sur tous les continents. Les Processus régionaux du CIP suivent les principes généraux et les lignes d’action convenus lors des Assemblées générales. Les organisations régionales et toutes les formations régionales (branches) des organisations internationales organisent le processus en mettant en place une structure de coordination de toutes les différentes organisations au niveau régional. Les Processus régionaux définissent les priorités régionales et facilitent également la pleine participation des organisations régionales aux Groupes de travail (GT) du CIP ainsi que la participation à tous les Processus régionaux institutionnels dans lesquels le CIP est impliqué.
Groupes de travail
Les Groupes de travail du CIP sont approuvés par l’Assemblée générale. Ils ont la légitimité de fonctionner avec le plein soutien de toutes les organisations du CIP sur un thème prioritaire spécifique. Les Groupes de travail sont des structures ouvertes et flexibles, formées sur une base ad hoc et avec une méthodologie de travail ouverte. Les Groupes de travail doivent être dirigés par les mouvements sociaux (au moins deux organisations du CIP différentes, toutes les organisations du CIP sont invitées à participer activement) et doivent encourager la participation des jeunes et des femmes. Les Groupes de travail travaillent en coordination avec le CF. Ils fonctionnent avec une autonomie financière, sous le contrôle du CF, et contribuent au fonctionnement général du secrétariat. Les GT font rapport à l’Assemblée générale. Des informations sont régulièrement diffusées et circulent entre les régions et les organisations et au sein du Comité de facilitation.
Chaque GT a sélectionné une ONG de soutien pour faciliter la mise en œuvre quotidienne du plan de travail. En outre, d’autres ONG peuvent soutenir le travail du GT. Le groupe de travail peut également être ouvert à d’autres organisations qui ne font pas partie du CIP, sur la base de la décision du Comité de facilitation, telle que ratifiée par l’assemblée générale. Ces GT seront appelés “GT CIP Plus”.
Les GT actuels, établis sur la base des priorités convenues par l’Assemblée générale, sont les suivants:
Agroécologie ;
Biodiversité agricole ;
Pêche ;
Peuples indigènes;
Terre, Eau, Forêts et Territoire ;
Comité de facilitation
Le Comité de facilitation (CF) est composé de 5 à 9 représentants d’organisations internationales/mondiales et de processus régionaux, avec un équilibre entre les groupes d’intérêt, le genre et les régions. Le FC a le mandat politique d’organiser la communication interne, de préparer les réunions, de contrôler et de suivre l’allocation des fonds, de faciliter le processus du CIP, d’initier (si nécessaire), de coordonner et de suivre les GT, et d’assumer les responsabilités officielles. Le CF est responsable devant l’Assemblée générale.
Suite à la décision de la dernière Assemblée générale du CIP, le CF actuel est composé d’un groupe opérationnel, composé de 3 représentants des organisations mondiales qui ont été particulièrement actives dans le processus du CIP, et d’un groupe régional composé d’un représentant de chaque région du CIP (actuellement Afrique, Asie et Pacifique, Europe et Asie centrale, Amériques, NENA) en tenant compte de l’équilibre entre les sexes et les jeunes.
Les trois organisations mondiales qui ont affirmé leur disponibilité et leur engagement à faciliter le travail de du CIP sont le Conseil international des traités indiens, La Via Campesina, le Forum mondial des peuples de pêcheurs.
Secrétariat
Le Secrétariat communique régulièrement avec le CF pour informer les organisations du CIP. Pour les questions quotidiennes et urgentes, le secrétariat contacte d’abord le groupe opérationnel, qui communique avec, consulte et/ou informe les membres régionaux du CF chaque fois que cela est approprié.
Le Secrétariat est partagé entre les différentes régions suite à la décision de l’Assemblée générale du CIP. C’est une structure opérationnelle qui a pour mandat d’organiser les communications via le site web, les listes de diffusion, etc. et de remplir un rôle administratif pour les questions financières liées à l’Assemblée générale, la mobilisation des ressources, le soutien aux GT, etc. Le Secrétariat prépare l’Assemblée générale bisannuelle du CIP.
Le Secrétariat est une responsabilité partagée entre le Secrétariat international basé à Rome et les Secrétariats régionaux, qui ont été mis en place dans les différentes régions sur la base des processus régionaux en cours.
La dernière Assemblée générale de la CIP a confié à l’organisation Centro Internazionale Crocevia, basée à Rome, la responsabilité de faire fonctionner le Secrétariat basé à Rome. Il est chargé de faciliter les relations régulières avec les agences des Nations Unies basées à Rome, en communication permanente avec le Comité de facilitation et en lui faisant rapport.